dimanche 29 septembre 2013

Les étoiles de Noss Head, « Rivalités » tome 2, Sophie Jomain



Pour moi, une nouvelle vie commençait : l'université à St Andrews avec Leith, mon petit ami loup-garou. J'avais espéré que le calme était revenu, que je vivrais ma première année de fac comme n'importe quelle jeune fille, ou presque. Douce utopie. rien ne se passe jamais comme on le voudrait. Il fallait qu'ils se fassent la guerre, c'était plus fort qu'eux. Leur haine ancestrale allait les pousser à bout. J'étais dépassée. Je n'en avais aucune idée alors, mais les forces qui devraient s'affronter allaient au-delà de tout ce qu'on peut imaginer. J'étais au moins sûre d'une chose : tôt ou tard, je paierais les pots cassés. Peut-être même que je ne m'en sortirais pas indemne.

Dans ma chronique du tome 1, je vous disais que je m’étais plongée dans cette saga à cause des similitudes avec Twilight, qui correspondait à un moment apaisant pour moi finalement, sorte de garde-fou émotionnel. Ayant repris des forces, si le tome 2 avait suivi le même chemin, j’aurais certainement abandonné sa lecture.

Mais Sophie Jomain m’a agréablement surprise. Ce tome est l’entrée dans la maturité. Hannah est beaucoup moins naïve (et moins tête à claques que Bella !), elle prend les choses en main, et en compagnie de Leith, ils nous prennent par le bras pour nous éloigner des célèbres vampires et nous faire découvrir leur monde.

La saga prend clairement son envol, les fondations ont été posées, et nous pénétrons maintenant dans l’univers de St Andrews, ou tout n'est évidemment pas si humain qu'il n'y paraît…

Cette chronique sera courte, mais ne veut absolument pas dire que je n’ai pas apprécié cette lecture. Il y aurait des choses à redire, mais je ne le ferai pas, cela ne serait pas lui rendre justice.

C’est une saga agréable, relaxante, qui nous immerge dans un univers riche, original sous certains aspects, et dont je poursuivrai la lecture avec un grand plaisir. On est toujours dans du Young Adults, donc pas ou peu de scènes sexy, des sentiments qui se dévoilent, des méchants bien méchants quoique pas tout à fait…Bref, une alchimie sympathique pour une saga qui l’est tout autant. Je suis séduite...

Et Leith, ahh, Leith, il n’a rien à envier à Edward, croyez-moi !

samedi 28 septembre 2013

Sukkwan Island, David Vann



Une île sauvage du sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor hostile que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une longue succession d'échecs personnels, c’est l'occasion de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal.

Les dangers auxquels ils sont confrontés et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar. Alors que la situation devient vite hors de contrôle, le fils assiste peu à peu au naufrage de son père et commence à prendre les choses en main. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.


Il est des livres qu’on achète par erreur, ce fut le cas pour Sukkwan Island. Je voulais en réalité acheter Shutter Island, dont je venais de voir l’adaptation cinématographique quelques temps auparavant, et peut-être parce que je n’étais pas vraiment convaincue de ma démarche (je lis toujours le livre avant de voir le film, et pas l’inverse), je suis repartie avec un autre, qui n’a de point commun avec Shutter Island que le « island » (on est tête en l’air ou on ne l’est pas !).

Le pire est que pendant 3 ans, j’ai été convaincue d’avoir Shutter Island (vous me suivez toujours ? parce qu’on s’y perdrait avec tous ces « island » !) dans ma PAL, jusqu’à cette semaine où je me décide à l’en sortir, et oh surprise, ce n’est pas lui ! D’accord il y a une île, mais c’est bien le seul point commun. Tant pis, je me lance quand même !

Il y a deux parties pour ce livre, consciencieusement annoncées par l’auteur, sorte de chronique d’un drame annoncé par la structure même du roman.

J’ai adoré la première qui a fait écho à mon besoin viscéral d’espace et d’isolement. Les descriptions de paysages sont magnifiques, les bruits sont restitués à la perfection. Ce pourrait être l’endroit qui peuple mes rêves quand j’ai envie de changer d’univers. 

Jim et Roy m’ont séduite, fidèles reflets d’abord du monde qu’ils ont fui, puis de celui qui les entoure. Le premier avec ses fêlures, qui tente d’être ce qu’il n’est pas, le deuxième qui se construit, comme il peut. Les deux à l’unisson malgré tout dans cette survie qu’ils ont voulue.

Pour tout vous dire, cette première partie m’a donné une furieuse envie d’aller moi-aussi pêcher le saumon pour préparer l’hiver.

Mais l’enfer arrive dans ce décor virginal, et tout bascule. A trop vouloir se connaître, à trop se plonger dans leur introspection, Jim et Roy finissent par se perdre... 

Je ne veux pas trop vous en dire, cela gâcherait le livre, mais comme nous l’annonce le bandeau, il se passe quelque chose - et ce quelque chose m’a vraiment surprise, je ne m’y attendais pas-, et la descente aux enfers commence.

J’ai moins apprécié cette deuxième partie, sans doute parce que l’écriture, très agressive mais toujours très juste, m’a bercée dans les bras du mal-être, me coupant parfois la respiration. L’auteur est doué, c’est indéniable... Tout cela me semblait noir, très noir, cette folie malsaine, tellement malsaine même, que j’avais envie d’en venir à bout, vite, très vite. 

Le paradis était souillé.

dimanche 22 septembre 2013

Esprit d’hiver, Laura Kasischke



Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant...

Je ne suis pas une adepte de la rentrée littéraire. Cette idée qu’il faut attendre septembre pour lire le dernier Machin-Truc, ou le dernier Bidule-Chouette ne me correspond pas. Et encore moins ce battage médiatique qui s’envole autour de certains auteurs, créant un fossé chaque fois plus grand entre les maisons d’édition. Cela va même plus loin, j’ai souvent peur d’être trompée sur la marchandise, d’acheter un ouvrage qui va me décevoir encore plus que si je l’achetais à un autre moment de l’année… Je suis méfiante. 

Je ne suis pas une lectrice de l’immédiateté. Lectrice butineuse donc, je lis au gré de mes envies, et n’éprouve pas le besoin viscéral d’avoir le dernier Untel. Mais comme beaucoup de lecteurs, j’aime les librairies. Et si je tombe souvent dans la facilité de l’achat sur internet, j’aime me promener entre les rayonnages d’une librairie, et repartir avec un ouvrage, que j’aurai souvent choisi pour la qualité du titre et de l’édition, mais dont je me réserverai la lecture pour plus tard, bien plus tard même. 

C’est ce qui s’est passé pour Esprit d’Hiver. On flâne dans une librairie qu’on apprécie, on repart avec un livre, et on le repose avec les autres, sur l’une des étagères qui portent tant bien que mal la PAL, en attendant ce fameux bon moment.

Et c’est en lisant la chronique de Gwen sur Esprit d’hiver que j’ai eu envie de hâter sa lecture. Ces mots « Tout prend sens à la dernière page (surtout, ne la lisez pas !) » ont attisé m’a curiosité. Ne serait-ce que l’injonction, « surtout ne la lisez pas », s’en était fini de moi.

Mais l’état dans lequel m’a laissée l’Armoires des robes oubliées ne se prêtait pas à la prise de risque. Je suis d’ailleurs en train de lire le tome 2 des Etoiles de Noss Head, qui ne mérite pas un abandon. J’ai donc passé un pacte avec moi-même : lire 20 ou 30 pages par jour d’Esprit d’Hiver (-pacte que je ne fais jamais, ô grand jamais, c’est presqu’un crime de lèse-majesté pour moi…-), et me réfugier tous les soirs dans Les Etoiles de Noss Head, sorte de parachute nécessaire à ma survie émotionnelle.

J’ai commencé Esprit d’Hiver hier, et l’ai fini aujourd’hui. Je crois que cela veut tout dire. Mon pacte ? Aux oubliettes !

Je ne veux pas trop vous en dire, et me contenterai de peu de mots. C’est un roman d’une intelligence diabolique, qui distille des indices sous la forme du fil conducteur « Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux », ou d’événements fantasques, voire incongrus. L’on suit Holly dans les méandres de ses réflexions, de ses flash-back, de ses émotions. L’on vit, l'on ressent avec elle ce huis-clos, cette «lutte » avec sa fille Tatty, ce malaise qui s’amplifie. Si le début a pu me sembler long, il y avait toujours un élément pour piquer ma curiosité, pour attiser l’envie de continuer… Encore une page… Oh, et puis une autre de plus, 35 pages, c’est presque 30 hein ? Jusqu’au coup de téléphone (eh oui Gwen, moi-aussi…). Là, plus besoin de piquer ma curiosité, le poisson était ferré. 

Et la fin est arrivée, et j’ai adoré… Je n'en dirai pas plus, un conseil, lisez-le !

Merci Gwen d’avoir su me tenter !

samedi 21 septembre 2013

J'ai été taguée!!!

Voici arrivé le moment que je redoutais tant en pénétrant dans le monde de la blogosphère, le tag! 

Je le redoutais parce que je parle déjà trop de moi à mon goût dans mes articles, mais ce tag m'a touchée, quelqu'un avait pensé à moi (merci Effy! )dans ce vaste univers virtuel.

Et les questions n'étant pas trop intimistes, je me devais d'y répondre...

Petit rappel, les règles du jeu sont les suivantes:

  • Je réponds aux 11 questions.
  • Je pose 11 nouvelles questions
  • Je sélectionne quelques bloggeuses
  • C’est au tour de ces bloggeuses de continuer de taguer ! 
Evidemment, si vous n’avez pas envie d’y répondre, ne le faites pas, il n’y a aucune obligation

1-      Comment as-tu choisi ton pseudo ?

C'est mon prénom, donc pas très original... 

2-    Quel est ton genre littéraire préféré ?

Ouh la...Vaste question à laquelle je n'ai pas de réponse... Je suis une lectrice butineuse, qui vole de livre en livre au gré de ses envies. 
J'ai mes genres "réconforts", la romance ou la fantasy, mais ce ne sont pas pour autant mes préférés... Je fonctionne toujours en fonction de l’envie du moment.

3-    Le livre qui t’a le plus marquée ?

Ce n'est pas mon préféré, mais celui qui m'a transporté lors de sa lecture: Le Coeur Cousu de Carole Martinez. Je me souviens encore de ce que j’ai ressenti comme si c’était hier.

4-    Pourrais-tu vivre dans un monde sans télévision ni téléphone portable, ni technologies ? (Question bête, comment ferait-on sans ordinateur pour les blogs ?)

Sans télévision, oui assurément... Sans ordi, sans doute... Sans teléphone: je devrais faire un sevrage intensif des SMS de mes copines, mais je devrais y arriver tant que j'ai des livres et un papier avec un stylo. 

5-    Trois petites choses qui te détendent, des bizarreries que tu aimes faire ?

J'aime beaucoup faire du patchwork devant une série télé. Ça en fait 2, mais je n'en trouve pas de 3ème... 
Se ronger les ongles ça compte pour se détendre? 

6-    Une œuvre d’art, une musique, un tableau que tu apprécies ?

J'aime Frida Kahlo et pratiquement toutes ses œuvres... Et puis, un classique : » le baiser » de Klimt…

7-     Quel a été le livre qui t’a le plus marquée ? Celui que tu as le moins aimé ?

Pour celui qui m'a le plus marquée: cf réponse 3. Celui que j'ai le moins aimé? Je ne m'en souviens pas. J'ai tendance à ne garder en tête que les bons moments avec mes livres...

8- Existe-t-il un artiste, auteur, acteur, peintre… qui t’inspire particulièrement ? Pourquoi ?

Pas vraiment de réponse... Comme pour les livres, je butine beaucoup, et prends des éléments à droite et à gauche. Frida Kahlo m'inspire pour son attachement à ses racines par exemple, Keny Arkana pour le rythme de ses chansons (et pour certains textes), certains textes de Grand corps malade sont bouleversants... 
Encore une fois, personne spécialement, mais beaucoup en fin de compte. C'est toujours la question de ce fameux moment, et des émotions qui finalement guident mes pas et mes choix…

9-     Si tu avais le choix : serais-tu un sorcier, un vampire, un demi-dieu ou un rebelle engagé contre le Capitole ?

Alors là, dilemme: j'hésite en le sorcier ou le vampire. Le sorcier pour les pouvoirs bien sûr, et le vampire pour sa dualité (même si un sorcier peut-être duel aussi!)... Peut-être que je pencherai pour le vampire, mais sans certitude.

10-  Un genre de musique qui te plait ?

J'écoute de tout, mais mon compagnon d'écriture est le rap ou la pop.

11- Que regardes-tu en premier quand tu achètes un livre ?

L'édition... Superficielle non? 
J’aime beaucoup l’objet-livre. Je dois faire un effort pour passer outre une couverture ratée ou bâclée, mais je le fais bien volontiers si le résumé m'appelle. Et le contenu de certains livres me déçoit, alors que la couverture m’avait envoûtée…


Maintenant, c'est à mon tour de poser onze questions: 

1- Comment as-tu choisi ton pseudo?
2- Le titre de ton blog?
3- Quel est ton livre de chevet?
4- La taille de ta PAL?  
5- Lorsque tu lis: fond sonore ou non?
6- Tu es plus bibliothèque ou achat de livres?
7- Quelles sont deux de tes petites manies inavouables?
8- Quel est le genre littéraire qui repose ton cerveau en ébullition?
9- Quel tableau / photo pourrais-tu mettre sur ton mur?
10- Si tu étais un métamorphe, quel animal serais-tu? 
11- Dans quelle ville aimerais-tu vivre?

Pour y répondre, les heureuses élues sont, (si elles le souhaitent bien sûr!) :