samedi 7 septembre 2013

La Cathédrale de la Mer, Ildefonso Falcones



Au cœur de la Barcelone médiévale, de la Grande Peste à l’Inquisition, Arnau, jeune paysan, endure les pires tourments et humiliations pour devenir un homme libre.
  
Son destin hors du commun en fera le héros de tout un peuple...
 
Au XIVe siècle, au rythme de la construction de l’église Santa María del Mar chef-d’œuvre du gothique catalan édifié « pour le peuple et par le peuple » en un temps record (cinquante-sept ans), le lecteur suit pas à pas le parcours semé d’embûches d’Arnau Estanyol pour conquérir sa liberté.

J’aime les cathédrales…  Non pas pour leur aspect religieux, non… J’aime les cathédrales parce que si l’on gratte le vernis de la religion, l’on va trouver un lieu chargé d’histoires, d’anecdotes croustillantes (-saviez-vous qu’un des vitraux de la cathédrale de Chartres a été financé par les filles de mauvaise vie de la ville ?)… Une cathédrale n’est pas qu’un lieu de culte qui défie les siècles.

Une cathédrale, c’est finalement le reflet d’une époque. Des corps de métiers qui y ont participé, aux voltefaces qu’a subies sa construction en fonction des humeurs des puissants, en passant par ceux qui y ont perdu la vie…

Selon Ildefonso Falcones, une cathédrale, c’est –en dépit des pertes humaines innombrables, ne nous voilons pas la face, et des enjeux politiques qu’elle représentait- un hymne à la fraternité des hommes qui l’ont érigée, pierre après pierre.

La Cathédrale de la Mer nous invite à pénétrer dans la Barcelone du XIVe siècle, où nous suivrons le destin d'Arnau Estanyol, né dans un milieu paysan, vers son ascension dans la société, avec en toile de fond, la construction de la cathédrale Santa María del Mar, qui est sortie du néant pour se dresser, fière, en 57 petites années.

Arnau Estanyol est le fil conducteur du roman, il traverse les années, grandit, vieillit, fait des rencontres, bonnes ou mauvaises, mais il n’est en réalité qu’un prétexte pour suivre l’évolution de la ville, plonger en son cœur, la palper, la respirer, la vivre et s’en imprégner.

L’on croise de la tendresse, de l’amour évidemment dans le roman d’Ildefonso Falcones, mais aussi bien sûr de la dureté, de la cruauté… Sans cela, l’homme ne serait pas homme, et c’est un fidèle portrait du genre humain et de la société qu’il peint.

Les différents épisodes noirs de l’histoire se dessinent, la peste, l’Inquisition… Les différent rouages de la société s’imbriquent, et au fil des pages, cette Barcelone du passé, que je ne connaissais pas, m’est devenue familière. Ildefonso Falcones nous livre une fresque éblouissante que certains n’hésitent pas à comparer aux Piliers de la Terre de Ken Follet. Il s’est documenté à l’extrême pour nous brosser une Barcelone des plus vivantes, qui fourmille de petites gens toutes plus attachantes les uns que les autres (les prostituées dans ce roman sont succulentes, sans vilain jeu de mots !).

Vous l’avez compris, pierre après pierre, l’ouvrage se construit. C’est un roman très épais, mais le nombre de pages m’a semblé insignifiant. Le ciment qui lie les blocs de la cathédrale m’a même emprisonnée, mais je n’ai pas eu la sensation d’emmurement que l’on peut ressentir lorsque le poids d’une lecture se fait sentir.

Pas du tout. J’ai voyagé dans le temps, passé les pages, et à la fin de ce roman, j’avais un goût de « j’en veux encore » sur la langue.

6 commentaires:

  1. On peut dire que tu as réussi à me mettre l'eau à la bouche avec ta chronique...

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    1. J'en suis vraiment ravie!C'est vraiment un bon roman...

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  2. Les Piliers de la terre est justement ma prochaine lecture... Et comme ta chronique donne très envie et que j'avais déjà eu de bons échos de cet ouvrage, si la cathédrale en toile de fond parvient à m'emporter, je me ferai un plaisir de découvrir ce roman !

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    1. N'hésite pas!!! C'est une lecture vraiment très agréable!
      Je lirai avec beaucoup de plaisir ta chronique sur les Piliers quand tu auras fini cet ouvrage.

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  3. Bonjour !

    Un livre qui est tout au fond de ma PAL...après la lecture de ton billet il va surement reconquérir quelques places vers le sommet !

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    1. Hola! Un livre bien sympathique, crois moi!
      Merci de ta visite!

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