Au cœur de la Barcelone médiévale, de la Grande Peste à l’Inquisition,
Arnau, jeune paysan, endure les pires tourments et humiliations pour devenir un
homme libre.
Son destin hors du commun en
fera le héros de tout un peuple...
Au XIVe siècle, au rythme de la construction de l’église Santa María del Mar
chef-d’œuvre du gothique catalan édifié « pour le peuple et par le peuple » en
un temps record (cinquante-sept ans), le lecteur suit pas à pas le parcours
semé d’embûches d’Arnau Estanyol pour conquérir sa liberté.
J’aime les cathédrales… Non pas pour leur aspect religieux, non…
J’aime les cathédrales parce que si l’on gratte le vernis de la religion, l’on
va trouver un lieu chargé d’histoires, d’anecdotes croustillantes (-saviez-vous
qu’un des vitraux de la cathédrale de Chartres a été financé par les filles de
mauvaise vie de la ville ?)… Une cathédrale n’est pas qu’un lieu de culte
qui défie les siècles.
Une cathédrale, c’est finalement
le reflet d’une époque. Des corps de métiers qui y ont participé, aux
voltefaces qu’a subies sa construction en fonction des humeurs des puissants, en
passant par ceux qui y ont perdu la vie…
Selon Ildefonso Falcones, une
cathédrale, c’est –en dépit des pertes humaines innombrables, ne nous voilons
pas la face, et des enjeux politiques qu’elle représentait- un hymne à la fraternité
des hommes qui l’ont érigée, pierre après pierre.
La Cathédrale de la Mer nous invite à pénétrer dans la
Barcelone du XIVe siècle, où nous suivrons le destin d'Arnau Estanyol, né dans
un milieu paysan, vers son ascension dans la société, avec en toile de fond, la
construction de la cathédrale Santa María del Mar, qui est sortie du néant pour
se dresser, fière, en 57 petites années.
Arnau Estanyol est le fil conducteur
du roman, il traverse les années, grandit, vieillit, fait des rencontres,
bonnes ou mauvaises, mais il n’est en réalité qu’un prétexte pour suivre
l’évolution de la ville, plonger en son cœur, la palper, la respirer, la vivre
et s’en imprégner.
L’on croise de la tendresse, de
l’amour évidemment dans le roman d’Ildefonso Falcones, mais aussi bien sûr de
la dureté, de la cruauté… Sans cela, l’homme ne serait pas homme, et c’est un fidèle
portrait du genre humain et de la société qu’il peint.
Les différents épisodes noirs de
l’histoire se dessinent, la peste, l’Inquisition… Les différent rouages de la
société s’imbriquent, et au fil des pages, cette Barcelone du passé, que je ne
connaissais pas, m’est devenue familière. Ildefonso Falcones nous livre une
fresque éblouissante que certains n’hésitent pas à comparer aux Piliers de la Terre de Ken Follet.
Il s’est documenté à l’extrême pour nous brosser une Barcelone des plus
vivantes, qui fourmille de petites gens toutes plus attachantes les uns que les
autres (les prostituées dans ce roman sont succulentes, sans vilain jeu de mots
!).
Vous l’avez compris, pierre après
pierre, l’ouvrage se construit. C’est un roman très épais, mais le nombre de
pages m’a semblé insignifiant. Le ciment
qui lie les blocs de la cathédrale m’a même emprisonnée, mais je n’ai pas eu la
sensation d’emmurement que l’on peut ressentir lorsque le poids d’une lecture
se fait sentir.
Pas du tout. J’ai voyagé dans le
temps, passé les pages, et à la fin de ce roman, j’avais un goût de « j’en
veux encore » sur la langue.
On peut dire que tu as réussi à me mettre l'eau à la bouche avec ta chronique...
RépondreSupprimerJ'en suis vraiment ravie!C'est vraiment un bon roman...
SupprimerLes Piliers de la terre est justement ma prochaine lecture... Et comme ta chronique donne très envie et que j'avais déjà eu de bons échos de cet ouvrage, si la cathédrale en toile de fond parvient à m'emporter, je me ferai un plaisir de découvrir ce roman !
RépondreSupprimerN'hésite pas!!! C'est une lecture vraiment très agréable!
SupprimerJe lirai avec beaucoup de plaisir ta chronique sur les Piliers quand tu auras fini cet ouvrage.
Bonjour !
RépondreSupprimerUn livre qui est tout au fond de ma PAL...après la lecture de ton billet il va surement reconquérir quelques places vers le sommet !
Hola! Un livre bien sympathique, crois moi!
SupprimerMerci de ta visite!