Elle
pensait choisir l'argent. Et si elle avait trouvé l'amour ?
Après
la faillite de son père, Angeline supplie son principal créancier,
Geoffrey, d'éponger ses dettes. Il lui propose alors un arrangement
d'un genre particulier : un contrat de mariage aux clauses multiples
et variées... Angeline accepte d'épouser cet homme qu'elle n'a
jamais vu. Mais elle n'avait pas prévu qu'il soit aussi attirant...
Luttant contre sa culpabilité et ses peurs, elle ne peut s'empêcher
de se poser une question : pourquoi lui a-t-il proposé de l'épouser
?
Le
mariage se rapproche un peu plus chaque jour. Lancaster et Angeline
parviendront-il à oublier ce contrat pour se faire totalement
confiance ?
Quand
j'étais enfant, j'étais fan de "Angélique, Marquise des Anges". Je me
souviens avoir guetté avec ma mère les rediffusions à la télévision, c'était un
doux moment que nous partagions. Il y avait Geoffrey et sa cicatrice,
Geoffrey qui faisait déjà frémir mon cœur (et grogner mon père!).
En lisant les premières pages du "Contrat", je n'ai pu m'empêcher de
sourire: Angelique et Geoffrey était de retour. Enfin plutôt
Angeline et Goeffrey dans cette version moderne.
Pourtant,
j'étais perplexe avant d'attaquer ce roman, partagée entre l'envie
de découvrir ce phénomène et la peur que mes craintes soient
justifiées. Retrouver une copie (pâle ou pas d'ailleurs) des "Cinquante nuances de Grey", très peu pour moi. Mais il faut faire fi
des préjugés et essayer pour se faire sa propre idée, et force est
de constater que je comprends l'engouement suscité par ce roman,
parce que je me suis moi-même laissée happer.
L'un
des aspects qui me faisait peur était l'essence même du roman, ce
fameux contrat. Afin de couvrir les dettes de son père, Angeline
accepte de se marier avec un inconnu. Ma fibre féministe s'est rebellée. Il n'y a qu'un mot pour qualifier ce
postulat : prostitution. A ma grande surprise, l'auteure assume
parfaitement cet aspect, Angeline le reconnait elle-même : pour
sauver son père, elle va devoir se prostituer. Cela peut sembler un
détail, mais j'ai réellement apprécié, la réalité n'est pas
enjolivée, elle est brute, laide, parce qu'une telle situation ne
peut être autrement.
Du moins au départ, parce que romance oblige,
les choses changent. Et le prince charmant va arriver sur son cheval blanc (ou avoir une cicatrice au visage...).
Angeline
m'a beaucoup plu, sa répartie, son mordant, sa résignation aussi,
même si elle ne veut pas s'offrir sans lutter. C'est un personnage
plein d'humour, vivant qui palpite entre les pages de ce roman.
Geoffrey est le digne héros d'une romance. J'ai beaucoup soupiré,
j'ai beaucoup gloussé (je me suis un peu trémoussée aussi quand
Doux Chéri ne me regardait pas) et ce n'est pas simplement parce
qu'il a une cicatrice comme le Geoffrey d'"Angélique Marquise des
Anges". Contrairement à ce que laissait supposer la situation de
départ, c'est un homme droit, un homme qui fait rêver. Et moi
j'aime rêver dans les romances.
Alors
voilà, je suis faible, j'ai succombé, et je l'ai lu en une matinée.
La sauce a pris, c'est un roman diablement efficace qui remplit son
contrat (sans mauvais jeu de mots!). Et maintenant, je vais attendre
avec impatience la sortie du tome 3, c'est malin !