jeudi 31 août 2017

Dynasties, « Entre les flammes », tome 1, Ilona Andrews.

Nevada Taylor fait face au dossier le plus éprouvant de sa carrière de détective, une mission suicide pour capturer le suspect d'une enquête explosive. Nevada n'est pas sûre d'en avoir la capacité. Sa proie est un Prime, le plus haut rang des praticiens de la magie, qui peut enflammer n'importe qui et n'importe quoi.
C'est alors qu'elle est kidnappée par Connor “Mad” Rogan, un milliardaire sombrement tentant et aux pouvoirs tout aussi dévastateurs. Déchirée entre deux extrêmes, fuir à toutes jambes ou céder à cette attraction irrésistible, Nevada doit s'allier à Rogan si elle veut rester en vie.
Rogan en a après la même cible et a besoin de Nevada. Mais elle devient lentement une obsession, quelqu'un d'autre que lui qui lui tient à cœur, pour changer. Et comme Rogan l'a appris, l'amour peut être aussi périlleux que la mort, particulièrement dans le monde magique.

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Résumé des Chroniques de la Liste-noire-des-livres-interdits:
Une sombre menace plane sur nos livres-chéris, sur ces ouvrages qui nous transportent jusqu'à pas d'heure dans la nuit et nous font rêver encore et encore dans la journée : les Dieux-de-tous-les-trucs-de-la-mer-et-de-la-terre les ont déclarés « dangereux pour l'humanité », et nous somment, nous, les humbles lecteurs, de les leur livrer. Voici l'histoire de notre rébellion! 
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Les épisodes précédents : 313233, 34, 35

– D'abord, tu inscris ton nom, m'explique Lupa d'une voix douce.
Lupa a toujours une voix douce, c'est bien, ça met en confiance, ça m'apaise... Parce que ce qu'on s'apprête à faire, c'est... brrrr

– Je mets hip, Livre-vie, hip, c'est ça ?
– C'est comme ça, que tu t'appelles non ? réplique Johanne qui mâche ce qui doit être un gâteau sec.

Scrunch, scrunch, entends-je. Je lui demanderais bien de partager avec moi, ça calmerait mes nerfs, mais via internet, ce n'est pas facile.

Ce matin est un jour important, hip, nous partons à l'assaut du, hip, monde, nous allons reconquérir le temps perdu, hip, dans notre lutte contre les Dieux-de-tous-les-trucs-de-la-mer-et-de-la-terre, nous allons, hip, mettre un point final à l'extermination de nos, hip, livres chéris, nous allons libérer les opprimés, hip !

– Ça y est, elle délire ! grommelle Melliane.

Pourquoi est-ce que, hip, je n'arrive pas à garder les mots, hip, dans ma tête ?

– Parce que tu es fêlée et qu'ils sortent par les fissures de ton cerveau, glousse le Chat duCheshire, très fière de sa trouvaille.

Pour la peine, je lui tire la langue, elle ne le verra pas, mais tant pis ! Jimmy la gargouille a eu l'idée géniale d'enduire ma webcam de Nutella et je n'ai pas réussi à la nettoyer complètement. Si je l'allume, on a l'impression qu'un cloporte qui a trop traîné dans la boue se promène sur mon visage. Je n'aime pas les cloportes. Je dois déjà cohabiter avec une gargouille, n'en rajoutons pas. 

J'évite un jet de Nutella que Jimmy vient de m'envoyer en enfournant une grosse cuillérée de pâte à la noisette. Il a la fâcheuse tendance à partager avec tous les alentours quand il mange, ce qui explique la présence de mon tablier de cuisine "Charlotte aux fraises" que j'ai rigoureusement noué autour de moi. Lors de notre dernière conférence au sommet, Bea m'a quand même demandé si j'avais fait un combat de boue avec Jimmy. 

Le pire est qu'elle était sérieuse. Très sérieuse. 

Donc pas de webcam. Je tire une deuxième fois la langue au Chat pour la forme.

– Hip...

Un point de côté commence à me cisailler le flanc. Je n'ai jamais su parler sans avoir de point de côté quand j'ai le hoquet.

Pas pratique.

– La-hip-taupe-m'y-troua-hip-si-m'y-troua-pu, dis-je très vite.
– Quoi ? s'exclame Johanne.

Je l'imagine froncer les sourcils, elle aime bien froncer les sourcils. Jimmy ronronne sur mes genoux, mon hoquet ne semble pas le déranger.

– La-taupe-m'y-troua-si-hip-m'y-troua-pu-hip, répété-je.
– Euh, on t'a déjà dit que les excès de Nutella sont mauvais pour la santé, ironise Roanne.
– Mais non, hip ! C'est un truc de ma grand-mère, hip, pour passer le hoquet, hip...
– Ça n'a pas l'air de fonctionner, constate Bea.
– C'est parce qu'il faut, hip, le répéter, hip, plein de fois très vite. La-taupe-m'y-hip-troua-si-m'y-troua-pu, la-taupe-m'y-troua-si-hip-m'y-troua-pu-hip, la-taupe-hip-m'y-troua-si-m'y-troua-hip-pu.
– Hoquet 1- Livre-vie 0, reprend le Chat d'un ton très sérieux.

Je ne tiens pas compte de son ton moqueur et fais glisser la souris jusqu'à la catégorie suivante. L'avenir de l'humanité n'attend pas. Je crois que j'ai du Nutella sur la joue maintenant. Ma bouche se crispe et je fusille du regard Jimmy qui me sourit. Une gargouille qui sourit c'est tout sauf mignon. Peut-être que je devrais lui prendre un rendez-vous chez le dentiste? 

Enfin bref, au boulot, sinon les filles vont encore dire que je divague. J'entends les ongles de Melliane tapoter sur le bois de son bureau. 

– Numéro, hip, de téléphone ? Mais pourquoi ils veulent, hip, mon numéro de téléphone ?

Melliane pousse à son tour un soupir, d'ordinaire, elle est patiente, mais cette histoire l'énerve déjà. Il faut dire que je lui ai un peu cassé les pieds avec la création d'un compte Facebook, tant et si bien qu'elle a eu une migraine carabinée et a dû aller consulter Monsieur-mon-médecin. Il lui a même fait le coup des highlanders!

– Tu peux aussi mettre ton adresse mail...

C'est la Team qui a eu la fine idée de nous créer une page facebook pour recruter des volontaires pour notre lutte. Moi je me serais contentée d'une petite annonce dans la presse, éventuellement sur internet, preuve que je ne suis pas réfractaire aux nouvelles technologies contrairement à ce que disent les filles.

– Date de naissance, hip ? Mais, hip, à quoi ça sert ça ?
– C'est si on veut te souhaiter ton anniversaire, grommelle le Chat en soupirant elle aussi.
– Je n'ai, hip, pas d'âge, protesté-je. Les années, hip, glissent sur moi comme, hip, l'eau sur un rocher.

Sans le hoquet, ma phrase aurait eu un autre effet.

– C'est beau ce que tu dis ! glousse Bea.
– Tu parles... C'est nul ! ironise le Chat. Bon, on se dépêche, j'ai un cours de Krav Maga moi !
– Hip, une photo ! Il me, hip, demande une photo ! Une photo, hip ! Eh, oh, ça va, hip, pas là-dedans, je ne vais pas vous, hip, donner une photo de moi ! m'emporté-je.
– Tu sais que tu parles à un ordinateur là ? Il n'y a personne en face, me reprend Lupa.
– Mais il me, hip, demande une photo !

Je tends le bras vers l'écran en oubliant qu'elles ne peuvent pas me voir.
– Mais non, on va mettre notre logo, dit Johanne.
Elle aussi s'impatiente, je l'entends dans sa voix.
– On, hip en a pas ! Merdum cacadum, hip ! m'exclamé-je.
– Alors on met une photo de Jimmy ! s'enthousiasme Lupa.

Je l'entends même battre des mains. Ledit Jimmy serre fort son pot de Nutella contre lui. En plus de vivre un pot de Nutella entre les griffes, il a la fâcheuse tendance à vouloir participer à toutes mes activités, toutes... Il m'accompagne même aux toilettes... Faire pipi avec une gargouille qui nous regarde, c'est un peu perturbant.

– Bouh ! crie Bea.
– Ahhhhhh, sursauté-je. Mais t'es malade !
– Nop, je suis sûre que ton hoquet a disparu.

Elle a l'air très fier d'elle.
– Hip...
– Raté ! Hoquet 2-Livre-vie 0. On part vers une victoire par KO du hoquet là, pouffe Bea.

Elle est pourtant gentille Bea normalement, le Chat a une très mauvaise influence sur elle.

– En parlant de Jimmy, le Chat, c'est ton tour de le prendre en pension. Je n'ai plus de Nutella chez moi...
– Euh, on ne parlait pas de Jimmy mais de ton hoquet. Et je ne peux pas, j'ai des invités en ce moment.
– Un pot, hip, de Nutella maxi format et, hip, il reste dans le placard.
– J'ai la varicelle, je ne voudrais pas qu'il l'attrape. Ça serait embêtant
– Et ça vient faire quoi là-dedans ?
– C'est contagieux, je ne voudrais pas que ça altère son...

Silence.

– Son, hip,quoi ?
– Sa virilité. Et de 1/, ça serait moche pour lui, et de 2/, on ne sait jamais, on pourrait se lancer dans l'élevage de gargouilles pour faire une armée.

Il y a des choses qu'il vaut mieux éviter de demander...

– Ce sont les oreillons qui causent ce type de problème, corrige Lupa. Et crois-moi, c'est une légende urbaine, un peu comme les sorciers. Les Dieux existent, les Faës aussi, mais pas les sorciers.
– Hip, je proteste, les sorciers existent ! Tout comme la magie ! Ilona Andrews en parle d'ailleurs très bien !
– N'importe quoi !
– Mais si, hip, je vous assure. Dans le tome 1 de Dynastie d'Ilona Andrews, on voit bien que la magie est présente et ordonne le monde. Des années auparavant, un sérum a doté les gens de capacités nouvelles, magiques, et a peu a peu réorganisé l'ordre du monde. Il y a ceux qui sont des sorciers forts, puissants, issus des grandes familles et les autres. Mais tout n'est pas aussi simple dans l'univers d'Ilona Andrews, ce n'est pas une simple opposition Puissants / Faibles. Les lignées les plus influentes ont créé un véritable réseau de pouvoir dans lequel la paix est un équilibre fragile. Nevada Taylor n'appartient au sommet de la pyramide. Elle est capable de savoir si quelqu'un lui ment ou non, mais ses pouvoirs s'arrêtent là. La situation lui convient tout à fait et elle est heureuse avec sa famille loufoque et l'entreprise familiale de détectives privés. Les fins de mois sont parfois difficiles, mais ils se tiennent en marge des histoires des puissants et c'est l'essentiel. Jusqu'au jour où on va lui forcer la main pour traquer un sorcier mega giga puissant, qui en plus, ne semble pas très stable psychologiquement parlant. C'est comme si on affrontait les Dieux-de-tous-les-trucs-de-la-mer-et-de-la-terre avec un cure-dent.

– David contre Goliath donc, m'interrompt Lupa.

– Oui, hip, c'est tout à fait ça ! Si elle ne le fait pas, elle perd tout ! Et sa quête croise la route d'un autre sorcier super mega puissant (et super mega sexy), Mad Rogan. Pas un gentil du tout... Un type un peu du genre psychopathe, du style qu'on évite et qui nous fait changer de trottoir quand on le croise. Elle va devoir s'allier avec lui pour sauver son entreprise et sa famille, et composer avec son tempérament volcanique. Action, tensions, retournements de situations, prémices d'un truc sympa entre Nevada et Mad Rogan, tout y est pour rendre cette histoire prenante. C'est une évidence, avec tout ça, on ne doit pas en douter, la magie existe et donc les sorciers aussi !

Si on avait été dans un dessin animé, une petite ampoule lumineuse serait apparue à côté de ma tête. Mais on n'est pas dans un dessin animé, on est dans la vraie vie, n'empêche que j'ai une idée. Et une sacrément bonne idée!

– Hip, d'ailleurs, comment, hip, on fait pour chercher le facebook de quelqu'un ? Mad Rogan a peut-être son propre compte. Il pourrait nous être utile, il a quand même des pouvoirs impressionnants. Je veux bien me dévouer pour l'héberger si besoin hein, hip...

Je suis comme ça moi, toujours prête à me sacrifier pour la cause. 

– Euh, je suis première sur la liste ! renchérit Melliane.

L'icône « invitations » clignote.

– Super, hip ! On a une première invitation, ça n'a pas tardé !

Le nom « Dieux-de-la-terre-et-de-la-mère » se détache sur l'écran de mon ordinateur.

Ça y est, je n'ai plus le hoquet...


Parce que tout arrive, vous pouvez me retrouver sur facebook ici (en espérant que les Dieux me laissent tranquille!)

La chronique du Chat, c'est ici

Pour lire celle de Melliane, c'est ici.

samedi 26 août 2017

Et j'ai dansé pieds nus dans ma tête, Olivia Zeitline

Un soir, une phrase étrange au ton mélodique, comme un air de musique, résonne dans la tête de Charlotte. Peur ou prémonition ?
Après un burn-out, Charlotte, une jeune trentenaire, quitte son job dans le marketing et tire un trait sur son ancienne vie. Elle retourne à ce qui la fait vibrer depuis toujours, la danse. Mais rien ne se passe comme elle le voudrait : les factures s'accumulent, sa relation amoureuse s'étiole, son rêve s'éloigne. Stella, une amie musicienne, lui conseille alors d'écouter sa voix intérieure et lui ouvre le chemin de l'intuition. De rencontre en rencontre, pas à pas, Charlotte apprendra à apprivoiser cette voix mystérieuse, à se fier aux signes du hasard et à suivre les mouvements de son corps.

Parfois, il est vrai que l'on réfléchi trop. C'est comme ça, quand les aléas de la vie croisent notre route, prendre une décision peut s'avérer pire que l'Everest. Olivia Zeitline nous propose une autre façon d'appréhender les choses, de lâcher prise, de donner une direction à notre vie : suivre notre intuition, écouter ce qui vibre en nous.

Charlotte a fait un burn-out. Charge de travail trop lourde pour ses épaules, pression... Elle a craqué, tout simplement. Pour éviter que cela ne se reproduise, elle a changé de vie et décidé de vivre de sa passion, la danse. Mais rien n'est facile quand l'étau de l'argent nous enserre la gorge et que le quotidien nous rattrape.

L'idée de départ est alléchante, j'aime bien les histoires de vie, les portraits de femmes (ou d'hommes) qui défient leur quotidien pour atteindre au bonheur. Malheureusement, ce que je ne savais pas en abordant ce roman, c'est que justement, il ne s'agit pas réellement d'un roman. Dans ses pages se cache un guide de développement personnel, parsemé de conseils pour affronter la vie. Et le gros problème est que ce type d'ouvrage n'a d'autres effets sur moi que de m'exaspérer. Alors je suis passée à côté de l'histoire, et n'y ai vu que la répétition de lignes de vie, de conseils, qui feront sans doute du bien à d'autres, mais pas à moi.


Dommage car ce livre est bien écrit, mais je ne suis clairement pas le public visé. Malgré cette critique qui peut sembler négative, je reconnais bon nombre de qualités à un récit qui séduira les lecteurs qui ont apprécié « Ta deuxième vie commence quand tu comprendras que tu n'en as qu'une » de Raphaëlle Giorgano (je suis aussi passée à côté de celui-ci, les livres de développement personnel ne sont vraiment pas pour moi). Au fil des pages, le personnage de Charlotte évolue, elle cherche des réponses dans les signes et apprend à appréhender la vie différemment, à lâcher prise. Elle grandit et se construit en côtoyant ses amis tantôt terre-à-terre, tantôt fantasques. Son parcours l'amène à faire des rencontres qui seront décisives dans son futur, à oser des choix dangereux de prime abord, mais finalement pas si irraisonnés que cela. 

Malgré tout je suis restée en dehors de ce récit, sans doute parce que, à ma manière, je danse déjà pieds nus dans ma tête.

samedi 12 août 2017

Les anges mordent aussi, Sophie Jomain

Je n'ai vraiment pas de bol : il aura suffi d'une morsure, d'une seule, pour que je me retrouve embarquée dans une histoire sans queue ni tête. Je ne sais pas exactement comment ça a commencé, et je ne sais pas non plus de quelle manière tout cela va finir. Quoi qu'il en soit, celui qui fera en sorte que les jeunes vampires arrêtent de se pointer pour s'enterrer dans mon jardin sera mon héros. Et si en plus il est beau, riche et intelligent, je ne me plaindrai pas ! Je veux retrouver ma vie d'avant, tranquille et ennuyeuse à mourir.

Après avoir refermé un roman plutôt intense de Valentine Goby, j'avais besoin de quelque chose de plus léger. Pas une romance pure et dure, non. Pas d'urban Fantasy à l'américaine non plus. 

J'étais là, plantée dans ma bibliothèque, à me ronger les ongles. Je me serais mise des claques... Quand on a une PAL de … disons trois chiffres qui ne commence ni pas 1, ni pas 2, ni par 3 (sans commentaire !), on n'a que l'embarras du choix. Eh bien non ! Impossible de me décider sur ma prochaine lecture. Un casse-tête !
A ce stade de mon indécision, mon raisonnement a été simple : j'avais beaucoup aimé les Etoiles de Noss Head de Sophie Jomain, et j'avais, oh, plus grand des hasards (oui, oui, je vous l'assure), le tome 1 de la saga Felicity Atcock. Pourquoi pas ?

Mon premier sentiment en entamant ma lecture a été d'être déboussolée. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Le récit partait dans tous les sens et je n'avais qu'une image floue de Felicity. Quelques points qui sonnaient comme des incohérences me retenaient. J'en ai parlé à mon amie « L'escapade Littéraire » dont le conseil a été ferme : « Continue ! Cela s'améliore et le 2 est encore mieux ». Ok, ok, je suis le genre de fille à écouter ses copines, alors je me suis accrochée, d'autant plus que la plume de l'auteure est quand même super sympa : pleine de mordant, d'humour, et qui m'arrachait des sourires à chaque page.

J'ai bien fait de ne pas abandonner, parce que c'est vrai que cela s'améliore dans la deuxième partie. On n'échappe pas à quelques idées cousues de fil blanc (l'héroïne attire tous les mâles par exemple), mais l'ensemble est vraiment sympa et je me suis attachée à Felicity. Le début montre en fait les balbutiements de cette histoire, les hésitations de l'auteure, mais une chose est vraie, on sent qu'elle s'est amusée en écrivant ce récit.


A la fin, j'étais même assez fière d'avoir été prévoyante et d'avoir le tome 2 dans ma PAL. C'est vrai quoi ? C'est à ça que sert une PAL. Seul petit problème, je n'arrive pas à remettre la main dessus. Pas croyable non ? Ma PAL n'est pourtant pas si grande que ça...

samedi 5 août 2017

Butterfly dreams, Meredith Walters.

Corin a vingt-cinq ans, une boutique qui marche bien et… une peur panique de mourir jeune. Chaque semaine lui apporte son nouveau lot de symptômes plus inquiétants les uns que les autres, jusqu’au jour où, persuadée d’avoir un problème cardiaque, elle intègre un groupe de soutien. C’est là qu’elle rencontre Beckett. 
Beckett dont le cœur s’est arrêté un beau matin. Trois minutes. Trois minuscules minutes qui ont changé sa vie à jamais. Finis le saut à l’élastique, les matchs de foot endiablés et les voyages au bout du monde. Désormais, il est malade.
Mais, quand le destin projette ces deux âmes blessées l’une contre l’autre, c’est peut-être leur chance de réapprendre à vivre… et à aimer ? 

Meredith Walter est une auteure que j'aime beaucoup. J'ai lu il y a quelques temps Twisted Love, et sa plume m'a marquée à cause de la justesse avec laquelle elle a abordé le problème de la dépendance (nous en reparlerons bientôt). J'aime les romances, c'est un fait indéniable, mais essentiellement les romances porteuses de sens, d'un message, les romances avec des héros cabossés par la vie, pas trop lisses, pas trop parfaits. Cela semble être une constante de l'auteure.

Corin souffre d'un mal qui fait souvent sourire et qu'on ne comprend pas. Elle est hypocondriaque. Regards condescendants, agacement, elle n'a que peu d'amis. Difficile de se lier quand on a une peur panique de mourir. Chaque sensation de douleur, imaginaire ou non, est source d'angoisse, elle voit la Grande Faucheuse arriver pour la cueillir. Le dernier symptôme en date : le cœur. Elle se sait atteinte d'une maladie incurable, même si les médecins ne trouvent rien. Comme à chaque fois, elle intègre un groupe de soutien, ce sera les « Coeurs Rapiécés ».

Beckett avait tout pour lui : un boulot très bien payé, une fiancée sublime et accro à l'adrénaline et aux sports extrêmes comme lui. Mais la vie en a décidé autrement. Un gros problème cardiaque, et voilà que son univers est remis en question. Tout ses repères éclatent, finie la vie telle qu'il la connaissait. Il doit se réinventer. Dernière un sourire de façade, il pleure ce qu'il a perdu. Le groupe les « Cœurs Rapiécés » est l'occasion de montrer son vrai moi, et de se rendre compte qu'on peut faire plus que survivre, qu'on peut vivre aussi, même si tout est différent.

Vous imaginez bien sûr la suite, ils se rencontrent et...

Stop. Je n'en dirai pas plus.

C'est une romance qu'il faut lire, non pas pour être surpris (quoique...), mais pour ressentir. Les personnages de Meredith Walters sont criants de vérité, leurs doutes, leur cheminement méritent d'être savourés. Comme pour Twisted Love, j'ai été happée par l'histoire et j'ai vécu leurs joies et leurs tourments. Corin, qui dans la réalité m'aurait semblé exaspérante, m'a donné une bonne leçon. Derrière ces apparences qui agacent, il y a une douleur profonde qui s'exprime comme elle le peut.

Et Beckett... Beckett est le héros idéal, il est un exemple à lui tout seul.


C'est une romance, dure, intense, qui fait mal mais qui fait sourire aussi, voire rire, et dont le final nous rappelle que ce qui compte avant tout, c'est de vivre. Cela semble évident, mais pourtant...